Cas

Cas 2-3 Etablissement du CLPA grâce à un soutien extérieur : Cas de Lompoul et de Djiffer

Mots-clés

COGEPAS, CLPA, coordination entre les CLPA, ADUPES, acteurs extérieurs, Lompoul, Djiffer

Contexte

De nouveaux CLPA ont vu le jour à Lompoul et Djifer, situé à la Grande-Côte, avec le soutien du projet de Cogestion des Pêcheries Artisanales au Sénégal (ci-après dénommé COGEPAS) mise en œuvre par la JICA entre 2009 et 2013. Quelles sont les activités qui y sont menées et quels sont les défis auxquels ces CLPA sont confrontés ?

Contenu

Sur les 4 localités visées par le projet COGEPAS (Lompoul, Kayar, Joal et Djifer), un soutien a été apporté dans le cadre du projet à la création de nouveaux CLPA à Lompoul et à Djifer, où aucun CLPA n’avait été créé. Lors de la mise en place des deux CLPA, COGEPAS a organisé un séminaire pour sensibiliser la communauté des pêcheurs et a formé les membres élus des CLPA sur les rôles et les responsabilités, le fonctionnement du Conseil et les points à considérer pour promouvoir leurs activités. En conséquence, les deux CLPA ont été enregistrés en octobre 2010 et ont fait l’objet de l’arrêté ministériel n° 09077.

Une enquête par entretien a été menée avec des parties prenantes du CLPA Lompoul en juin 2017. À ce stade, cela fait 11 ans que le Centre de pêche de Lompoul a été construit et 6 ans que le CLPA a été organisé avec l’appui de COGEPAS. À cette époque, le CLPA poursuivait ses activités telles que la limitation du nombre de filets maillants calés et de filets dérivants, la limitation de la longueur des mailles, la promotion de l’utilisation de gilets de sauvetage et la vérification de l’acquisition de licences de pêche, comme à l’époque de COGEPAS. Au moment de l’entretien, les membres du CLPA pensaient qu’il était nécessaire de coopérer avec des CLPA voisins. Cela s’explique par le fait que (1) les CLPA doivent fonctionner de manière à éviter les conflits entre les pêcheurs qui pêchent dans des eaux relevant de la compétence de plusieurs CLPA, et (2) les pêcheurs de poissons migrateurs se déplacent en fonction de la migration de bancs de poissons, de sorte qu’il est nécessaire de gérer conjointement les eaux relevant de la compétence de plusieurs CLPA. De cette façon, le CLPA Lompoul a poursuivi les activités de gestion des ressources apprises lors des activités de COGEPAS, et a également exploré la possibilité de coopérer avec d’autres CLPA voisins.

À Djifer, un autre CLPA soutenu par COGEPAS, a été organisé pour mener des activités de gestion des ressources halieutiques telles que la réduction de 10% des filets maillants et l’ensemencement de naissains de cymbium. Une autre initiative consistant à convertir des matériaux naturels des lits de frayère utilisés dans la pêche aux casiers pour la seiche/le calamar, la principale pêche de la localité, en matériaux artificiels a également été déployée. Cependant, après la fin de COGEPAS, les activités de gestion des ressources du CLPA ont stagné, et en 2016, le CLPA Djifer a été restructuré avec l’appui du projet d’Aménagement Durable des Pêcheries du Sénégal (ADUPES) de l’UE. Dans le cadre du CLPA nouvellement restructuré, un comité de gestion des ressources, un comité de résolution des litiges, un comité des finances et un comité des relations extérieures ont été formés pour mener des activités de sensibilisation, de surveillance participative, de signalisation des changements soudains des conditions météorologiques à l’aide d’un fanion, de génération de fonds pour mener les activités, de visites aux entreprises, d’amélioration de la qualité des produits de la pêche, de développement de l’environnement managérial du CLPA, etc..

Savoir acquis

Certains des CLPA organisés avec l’appui d’acteurs externes ont continué à mener des activités de gestion des ressources, tandis que d’autres ont stagné. Par conséquent, il est important d’examiner les raisons de cette différence. L’émergence d’un besoin de collaboration avec les CLPA voisins est également importante pour les activités de gestion des ressources ciblant les ressources migratoires, comme on le voit dans le CLPA Lompoul.

Chapitre du guide relatif à cette étude de cas

Chapitre 2 Etablissement et renforcement du système de mise en œuvre de la gestion des ressources

2.1 Mise en place et renforcement des organisations de gestion des ressources

(2) Former ou réorganiser une structure de gestion des ressources
Les institutions et les personnes chargées d’introduire la cogestion des ressources halieutiques doivent réunir les acteurs de la pêche et les résidents des communautés cibles, expliquer les défis liés à la gestion des ressources halieutiques et les activités visant à les surmonter, et en discuter avec les participants. Ils doivent ensuite expliquer l’objectif, la nécessité et le rôle de l’organisation de gestion des ressources. La formation ou la restructuration de l’organisation de gestion des ressources est débattue de manière participative.

Situation à laquelle cette étude de cas pourrait se référer

Quel type de structures de gestion des ressources doit être établi pour mettre en œuvre la cogestion des ressources halieutiques au Sénégal et dans les pays voisins ? Cette étude de cas peut être utile afin de former une organisation responsable de la gestion des ressources dans la zone où l’activité est ciblée par des acteurs extérieurs.