Chapitre 3 Mise en œuvre des mesures de gestion des ressources

Les défis basés sur la situation actuelle lors de la mise en œuvre des mesures de gestion des ressources halieutiques, sont clarifiés et résumés au chapitre 1. Ces dites mesures visent à résoudre les causes des conflits entre pêcheurs, à assurer la durabilité des ressources halieutiques et à améliorer la gestion de la pêche.

Les méthodes courantes de gestion de la pêche sont basées sur le contrôle des entrées (Input Control) et le contrôle des sorties (Output Control).

Le contrôle des entrées est une méthode de contrôle (de limitation) au point d’entrée des opérations de pêche. Il concerne  l’effort de pêche, en limitant le nombre de pirogues de pêche, en réduisant la durée des opérations (limitation du nombre de jours de pêche, de la durée et de la fréquence des opérations), en limitant les lieux des opérations (création de zones d’interdiction de pêche telles que les AMP, ZPP) et en limitant la taille des pirogues, des engins et la puissance des moteurs de pêche.

Le contrôle des sorties est une méthode de contrôle (de limitation) au point de sortie de la production des pêches. Il s’agit par exemple de la limitation des captures (TAC) ou les restrictions sur la capture des juvéniles.

Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest sont confrontés à des difficultés dans la gestion de leurs sites de débarquement. Il est difficile de déterminer la capture totale débarquée ; ce qui rend pratiquement difficile la mise en œuvre du contrôle des sorties⁶.

Comme le guide vise la cogestion des ressources halieutiques avec la participation des communautés, les mesures de gestion des ressources halieutiques décrites à la section 3.1 se concentrent exclusivement sur le contrôle des entrées. Ces mesures incluent les points suivants :

• ⁶Dans certaines localités du Sénégal, le contrôle des sorties a été effectivement mis en œuvre. Par exemple, à Kayar en Grande-Côte, le comité des pêches, dont les membres sont des pêcheurs à la ligne, a mis en place un contrôle des sorties en limitant le débarquement quotidien de chaque bateau à 3 boîtes (45 kg), ce qui a permis de stabiliser les prix élevés du poisson. Cependant, il ne s’agit pas d’une gestion des ressources dans la perspective d’un contrôle total des captures en fonction des conditions des ressources.