Cas

Cas 2-8 Configuration des sessions de partage d’information par le biais de réunions Zoom régulières : exemple de la campagne de relâcher de naissains de cymbium.

Mots-clés

Grande-Côte, Petites-Côte, Réunion via Zoom, Opportunités d’échange d’information, Collaboration interrégionale, cymbium. Phase de commercialisation, Expérience en gestion des ressources.

Contexte

Dans le cadre du projet COPAO de la JICA, une campagne de relâcher de naissains de cymbium a été menée dans quatre villages : Lompoul et Fass Boye de Grande-Côte, ainsi que Djifer et Nianing de Petite-Côte, dans le but de susciter l’intérêt des résidents pour les ressources en cymbium.

Depuis le début des années 2000, Petite-Côte a constitué un centre d’achat et d’exportation de Cymbium par des sociétés d’exportation de produits aquatiques, tandis que jusqu’à cette année 2023, Grande-Côte a toujours considéré les Cymbium comme un sous-produit de la pêche au filet de fond. On constate donc quelles étapes de commercialisation des cymbium, tout comme l’expérience en gestion des ressources, différent d’un lieu à l’autre.

Pour pallier cela, une réunion via Zoom mensuelle a été organisée pour les quatre villages participant à la campagne de relâcher de naissains de cymbium, offrant ainsi l’occasion d’échanger des informations. Ces réunions ont notamment permis le partage d’expériences de Petite-Côte avec la communauté de pêcheurs de Grande-Côte et de renforcer la coopération entre les communautés de pêche.

Contenu

En 2003, lors du projet de développement mené par la JICA, la gestion des ressources en poulpe (établissement de périodes de trêve et introduction de pièges pour la ponte) et des naissains de cymbium (établissement de périodes de trêve et relâcher de mulettes cymbium) a été introduite dans le village de Nianing pour la première année de mise en œuvre de l’activité pilote. L’année suivante, cette activité a également été mise en œuvre dans les villages voisins de Nbarin et Pointe Sarène. Dans la région de Petite-Côte, qui comprend ces villages, les cymbium sont devenus des produits d’exportation depuis le début des années 2000, en plus d’être destiné à la consommation nationale, le cymbium est devenu un produit phare de l’exportation, ce qui en a fait une espèce ciblée par de nombreux pêcheurs. Par conséquent, la période de commercialisation des cymbium s’est étendue sur la durée et, ces dernières années, en raison de la diminution des prises, le prix de vente des cymbium au kilo, qui était autrefois de 400 francs CFA, a augmenté jusqu’à atteindre entre 800 et 1 300 francs CFA.

En conséquence, l’intérêt pour les cymbium en tant que produit s’est accru parmi les habitants de Petite-Côte. Comme mentionné précédemment, la gestion des ressources en cymbium a été mise en œuvre au début des années 2000, ce qui signifie que les connaissances en matière de gestion des ressources en cymbium sont élevées parmi les habitants de Petite-Côte. En revanche, jusqu’à ce jour à Grande-Côte, les entreprises de pêche n’ont pas encore acheté de cymbium jusqu’à ce jour, de sorte que le prix de vente des cymbium à la plage est bas, soit 300 francs CFA au kilo. Pour les pêcheurs de Lompoul et de Fass Boye, les cymbium ne sont qu’un sous-produit de la pêche au filet de fond, et leur intérêt pour les cymbium en tant que produit est moindre. Dans ces circonstances, les cymbium ne sont pas inclus aux activités de gestion des ressources à Grande-Côte, et les connaissances des habitants en matière de gestion des ressources sont limitées. Selon les entretiens menés à Lompoul, certaines femmes qui traitent les produits aquatiques relâchent des naissains de cymbium dans la mer au cours de leur travail, sans en comprendre l’impact.

Cependant, compte tenu de la réduction récente des prises de cymbium et de l’augmentation des prix de vente à Petite-Côte, il est raisonnable de penser que les entreprises d’exportation de produits aquatiques commenceront tôt ou tard à acheter des cymbium à Grande-Côte. Dans ce contexte, il serait efficace de mettre en œuvre la même activité de relâcher de naissains de cymbium dans les deux villages de Grande-Côte et les deux villages de Petite-Côte, de tenir des réunions mensuelles via Zoom pour relier les sites pilotes et d’utiliser cette “opportunité” pour partager des informations et des expériences sur la gestion des ressources en cymbium entre les sites, ainsi que pour développer l’échange d’opinions. Ce procédé est considéré comme efficace pour promouvoir la diffusion des activités de gestion des ressources et améliorer la motivation des habitants.

Savoir acquis

Du point de vue des Objectifs de développement durable (SDGs), il est important d’établir des “opportunités” d’échange d’informations afin de combler les décalages existants entre les communautés de pêche de Grande-Côte et de Petite-Côte dans le processus de commercialisation des ressources de cymbium ainsi que les différences d’expérience de gestion des ressources. Cela permettra de renforcer la coopération entre les communautés de pêche et de promouvoir une utilisation durable des ressources de cymbium.

Chapitre du guide relatif à cette étude de cas

Chapitre 2 Etablissement et renforcement du système de mise en œuvre de la gestion des ressources

2.3 Renforcement de la collaboration entre plusieurs villages de pêcheurs

(1) Fournir une “opportunité” de discuter des questions liées à la collaboration entre les localités

Créer une “opportunité” de discussion sur la collaboration intercommunautaire.
Organiser une réunion où les communautés de pêche concernées peuvent identifier les problèmes et discuter de la collaboration pour la gestion des ressources. Dans les cas où des problèmes sont déjà survenus, l’intervention d’un tiers tel qu’une agence gouvernementale peut parfois contribuer à des discussions constructives. Dans les situations où les problèmes ne sont pas encore apparents, certaines communautés de pêche peuvent ne pas montrer d’intérêt pour la gestion des ressources. Dans de tels cas, les leaders des communautés de pêche qui ont déjà mis en œuvre des activités de gestion des ressources peuvent partager leur expérience, expliquant la signification, les méthodes, les besoins, les futurs bénéfices, ainsi que les défis techniques et économiques qu’ils ont surmontés jusqu’à présent. Ces activités visent à sensibiliser les communautés de pêche montrant un intérêt limité, et à développer l’envie de collaborer.

Situation à laquelle cette étude de cas pourrait se référer

Même lorsque les ressources principalement visées sont solidement établies, le niveau de sensibilisation des résidents à ces ressources et leurs connaissances en matière de gestion des ressources peuvent varier en fonction de certains décalages dans le processus de commercialisation des ressources, ainsi que d’autres facteurs spécifiques à chaque région. Pour favoriser la collaboration entre ces deux régions distinctes, il est important de créer une “opportunité” qui permettra de promouvoir une utilisation durable de l’ensemble des ressources ciblées. Cette étude de cas peut servir de référence dans cette perspective.