Cas

Cas 2-18 Générer des fonds pour les activités du CLPA par le biais d’activités économiques : le cas de l’introduction d’une plante à farine de poisson

Mots-clés

Moyens de subsistance alternatifs, usine de farine de poisson, COGEPAS, CLPA, sources de financement des activités

Contexte

La mise en œuvre des activités de gestion des ressources formulées par les organisations locales de gestion des ressources nécessitera une certaine source de financement. Le projet COGEPAS mis en œuvre par la JICA de 2009 à 2013 a soutenu la mise en place des usines de farine de poisson à Kayar de la Grande-Côte et à Joal de la Petite-Côte, dans le but de générer des fonds pour les activités des CLPA. Il s’agissait de rompre avec la situation où de nombreuses activités des CLPA stagnent en raison du manque de budget pour leurs activités. Qu’avons-nous appris de cette initiative ?

Contenu

En réponse à la demande croissante de farine de poisson comme ingrédient d’engrais et d’aliments pour animaux, COGEPAS a soutenu les initiatives à Kayar et à Joal pour produire et vendre de la farine de poisson en utilisant les résidus de tête et de peau issus du processus traditionnel de fumage des sardines et sardinelles en kethiakh. Les deux sites ont d’abord connu une certaine stagnation pour diverses raisons, mais ils ont pu surmonter cette situation et les initiatives sont devenues progressivement rentables. Le soutien à l’introduction de l’activité économique d’exploitation d’une usine de farine présentait un moyen de renforcer les sources de financement des activités du CLPA et de réduire la pression de pêche.

Nous avons vérifié les activités de l’usine de farine à Joal en juin 2017. L’usine aurait fonctionné pendant un peu plus d’un an avant d’être abandonnée en raison de pannes répétées des machines depuis sa création. Un générateur utilisé dans l’usine a depuis été déplacé vers un site de débarquement de poissons et l’usine de farine a été fermée.

Savoir acquis

Les activités génératrices de revenus mises en place pour financer les activités des organismes de gestion des ressources jouent un rôle dans le renforcement de la base économique des organismes de gestion des ressources. Cependant, de nombreuses activités économiques introduites, telles que les usines de production de farine, ont été abandonnées pour un fonctionnement durable. Les enseignements tirés de cette étude de cas sont les suivants : (i) des plans de transfert de technologie suffisants et des plans de gestion minutieux sont nécessaires pour entretenir et gérer les machines à installer, et (ii) ceux qui exploitent l’entreprise à ce moment-là sont tenus de développer des stratégies de gestion flexibles et des relations étroites avec leurs partenaires pour répondre à l’évolution des circonstances.

Chapitre du guide relatif à cette étude de cas

Chapitre 2 Etablissement et renforcement du système de mise en œuvre de la gestion des ressources

2.6 Obtention et gestion des fonds pour les activités

(1) Générer des fonds par le biais d’activités propres à l’organisation de gestion des ressources

Examiner les moyens par lesquels les organisations de gestion des ressources peuvent financer leurs propres activités, par exemple en collectant des fonds auprès de leurs membres pour mener à bien leurs activités, ou en menant elles-mêmes des activités économiques et en allouant une partie des recettes aux activités de gestion des ressources.

Situation à laquelle cette étude de cas pourrait se référer

Parmi les exemples de création de fonds par le biais des activités des organisations de gestion des ressources elles-mêmes qui ont été mises en œuvre au Sénégal, on peut citer les opérations conjointes de transport maritime, les stations de ravitaillement en carburant et la gestion d’une usine de fabrication de farine avec l’appui des projets de la JICA. Ce cas montre le processus et les résultats de l’introduction d’une usine de farine et peut être utilisé comme référence pour des activités similaires.