Cas 3-22 Renforcer la durabilité par l’introduction de sources de revenus alternatives 3 : Cas de comparaison entre le manque à gagner dû à l’instauration d’une période de fermeture et les bénéfices réalisés grâce à l’introduction d’expéditions conjointes

Village de Nianing, poulpe, cymbium, fixation de périodes de fermeture, limitation de l’effort de pêche, projets d’expédition maritime conjointe, études de développement de la JICA, pertes de bénéfices, bénéfices des projets, équilibre financier

Dans le village de Nianing à Petite-Côte, des mesures de soutien des pêcheurs par l’introduction d’activités alternatives génératrices de revenus telles que l’expédition conjointe de produits de la pêche et l’aviculture ont été tentées avec l’appui de l’étude de développement de la JICA, en conjonction avec des activités de gestion des ressources telles que l’établissement d’une saison de fermeture pour le poulpe et le cymbium et la limitation de l’effort de pêche pour les pêcheries au filet maillant et à la senne coulissante. Parmi ces activités, l’équilibre des recettes et des dépenses a été calculé entre les bénéfices commerciaux obtenus grâce à l’expédition conjointe d’holothuries et de cymbiums et la perte de revenus des pêcheurs due à l’établissement d’une période de fermeture de la pêche pour ces espèces cibles. Les résultats sont les suivants.

Les pertes des pêcheurs dues à l’instauration des périodes de fermeture de la pêche et d’une limitation du nombre de filets maillants ainsi que les bénéfices des expéditions conjointes dans le village de Nianing ont été calculés.

Le résultat a montré qu’au cours des deux années 2004 et 2005, les pêcheurs ont perdu 16,64 millions de FCFA en raison de la période de fermeture pour le poulpe (1 mois x 2 fois) et 3,61 millions de FCFA en raison de la période de fermeture pour le cymbium (1 mois x 1 fois). La perte de revenu résultant de la réduction de 15% du nombre de filets maillants de fond pour la sole dans le village de Nianing était de 7,02 millions de FCFA.

En revanche, le prix unitaire du poulpe a augmenté de 600 FCFA/kg par rapport à l’année précédente en raison de l’expédition groupée. Il en résulte un bénéfice net de 50,76 millions de FCFA. L’expédition groupée du cymbium a augmenté son prix unitaire de 200 FCFA/kg par rapport à l’année précédente. Il en résulte un bénéfice net de 45,15 millions de FCFA.

Par conséquent, lorsque les bénéfices perdus de la gestion des ressources et les bénéfices générés de l’expédition conjointe ont été calculés, les bénéfices générés étaient supérieurs de 68,64 millions de FCFA aux bénéfices perdus. C’est la raison pour laquelle les habitants ont soutenu les mesures de gestion des ressources.

L’expédition conjointe a commencé en 2004 par le comité de gestion des ressources du village de Nianing et s’est poursuivie jusqu’en 2011. Depuis le début de l’expédition conjointe, ELIM PECHE, entreprise destinataire de l’expédition conjointe, n’a acheté qu’au comité de gestion des ressources du village de Nianing, mais depuis 2011, il a également acheté aux marchands de poisson du village. Afin de protéger les ressources, le comité de gestion des ressources n’a pas acheté de cymbiums de petite taille et n’a pas acheté de cymbiums collectés par la pêche en plongée. En conséquence, le comité de gestion des ressources a progressivement cessé de collecter les produits de la pêche et la poursuite de l’activité d’expédition conjointe a été abandonnée, car le comité ne pouvait plus rivaliser avec les négociants en poissons du village qui achetaient sans tenir compte de la durabilité des ressources.

L’étude de cas ci-dessus a montré que l’introduction d’une activité économique qui est une expédition groupée par le comité villageois de gestion des ressources, peut être une approche pour alléger la pression de pêche en augmentant la durabilité des mesures de gestion des ressources telles que l’établissement de la période de fermeture.

Chapitre 3 Mise en œuvre des mesures de gestion des ressources

3.2 Mesures visant à renforcer la durabilité de la gestion des ressources

Les activités alternative génératrices de revenus sont sélectionnées en tenant compte de leur rentabilité, de leur pertinence technique, de leur contribution aux activités de gestion des ressources et aux communautés de pêcheurs, ainsi que du montant du budget nécessaire. Le style de gestion, le plan d’entreprise et les perspectives de revenus et de dépenses des activités introduites doivent être examinés en détail.

Ce cas est un cas de référence efficace lorsqu’il s’agit d’introduire une activité conjointe de transport maritime par une organisation de gestion des ressources dans le but de réduire l’impact négatif des activités de gestion des ressources halieutiques sur les ménages de pêcheurs et d’encourager leur participation active.