Cas

Cas 3-24 Pratique de la recherche participative : Cas de méthode pour réduire l’effort de pêche dans la capture du mérou bagnard

Mots-clés

Renforcement de la motivation, COGEPAS, Joal, mérou bagnard (thiof), pêche à la palangre, CRODT, recherche participative, clarté de la motivation

Contexte

La recherche participative, dans laquelle chercheurs et pêcheurs travaillent ensemble dans le domaine de la gestion des ressources halieutiques, est considérée comme efficace pour la cogestion des ressources halieutiques, car elle clarifie la relation entre les activités de gestion des ressources et les résultats de ces activités, et motive les pêcheurs à mettre en œuvre des activités de gestion des ressources. Dans le cadre du projet COGEPAS de la JICA, quelques recherches participatives ont été réalisées. L’une d’entre elles était une recherche participative menée à Joal en Petite Côte, pour réduire la capture d’individus immatures dans la pêche à la palangre du mérou bagnard (thiof). Comment s’est-elle déroulée ?

Contenu

A Joal, les poissons immatures représentaient 90% de la capture totale de mérous. Il a donc été jugé nécessaire de réduire la capture de poissons immatures. Tout d’abord, les pêcheurs cibles qui capturent les mérous à la palangre se sont réunis et ont convenu de réduire la capture de mérous immatures. Comme mesure concrète, une hypothèse a été émise selon laquelle la capture de poissons immatures pourrait être réduite en modifiant la taille actuelle des hameçons, et une recherche participative a été menée par le CRODT et les pêcheurs pour tester scientifiquement cette hypothèse.

La recherche a montré qu’il n’y avait pas de différence statistiquement significative dans la longueur des mérous capturés entre la taille standard des hameçons utilisés à l’époque (taille 10) et la taille au-dessus (taille 8), qu’il était difficile de protéger les petits mérous en adoptant les hameçons plus grands, et que l’utilisation de la taille 8 réduisait davantage les prises que la taille 10. En outre, l’hameçon de taille 6, plus grand, était trop grand pour attraper le mérou.

Les résultats de ces tests ont été partagés avec les pêcheurs, et des mesures visant à réduire les prises de mérous immatures ont été examinées. C’est aux pêcheurs eux-mêmes de décider du contenu de la gestion des ressources. Finalement, il a été convenu que le nombre actuel d’hameçons devait être réduit et que la capture elle-même devait être réduite en mélangeant la taille actuelle de l’hameçon (taille 10) avec une taille plus grande (taille 8). Par conséquent, a été proposé une mesure de gestion des ressources visant à réduire de 10% le nombre actuel d’hameçons et à mélanger 10% d’hameçons de taille 8 parmi les hameçons de taille 10 actuels.

Savoir acquis

Bien que la recherche participative n’ait pas permis de vérifier l’hypothèse initiale selon laquelle la modification de la taille actuelle des hameçons réduirait la prise de poissons immatures, les tests de vérification conjoints entre chercheurs et pêcheurs ont aidé ces derniers à comprendre les résultats de la recherche et à accepter facilement les mesures de gestion des ressources qui en découlent.

Chapitre du guide relatif à cette étude de cas

Chapitre 3 Mise en œuvre des mesures de gestion des ressources

3.2 Mesures visant à renforcer la durabilité de la gestion des ressources

3.2.3 Introduction de mesures visant à renforcer la motivation

La recherche participative, dans laquelle les pêcheurs et les chercheurs travaillent ensemble dans le domaine des activités de pêche, est un moyen de clarifier les motivations des utilisateurs des ressources pour les activités de gestion des ressources. La recherche participative permet aux chercheurs et aux pêcheurs d’examiner ensemble les résultats de la recherche et aux utilisateurs des ressources d’être convaincus du bien-fondé des activités de gestion des ressources. Cette clarification des motivations peut être utile pour améliorer la compréhension des utilisateurs des ressources et les aider à élaborer des plans de gestion des ressources avec leur adhésion.

Situation à laquelle cette étude de cas pourrait se référer

Cette étude de cas sur l’utilisation de la recherche participative comme outil d’introduction de la gestion collaborative des ressources est utile lorsqu’il s’agit de suivre une série d’étapes visant à améliorer la compréhension de l’état des ressources par les utilisateurs, à comprendre la raison d’être des activités de gestion des ressources et à élaborer un plan de gestion des ressources avec lequel ils sont en confiance.