Cas

Cas GN-2 Introduction de cas de pêche en Guinée pour la diversification de l’activité de pêche

4. République de Guinée

ContexteAvec l’aide du projet COPAO, la Guinée tente d’introduire et de vulgariser la pêche au casier afin de diversifier l’activité de pêche. Quelle en est la raison ? Quel type d’effet peut-on attendre ? Cette étude de cas présente les détails.
ContenuDans les sites de débarquement de Boulbinet et de Kaporo, le Conseil local de cogestion de la pêche artisanale (CLCPA) a été créé avec l’appui des donateurs et conformément à un Décret guinéen. Cependant, il est difficile d’affirmer que les activités de cogestion de la pêche menées par les communautés sont activement mises en œuvre.

Le plus grand défi en matière de gestion des pêches est l’utilisation abusive des filets maillants (mono-filaments) qui, bien que très efficaces, sont un facteur de déclin des ressources halieutiques. Si l’interdiction d’utiliser des filets maillants en mono-filament réduit les revenus des pêcheurs, il est peu probable qu’ils respectent les règles.

D’autre part, il existe un besoin important de développement d’engins et de méthodes de pêche pour les crustacés (homards, crevettes, crabes) et les céphalopodes (calmars, poulpes, seiches), car ce sont d’espèces qui ne sont pas pleinement exploités.

Mais il n’existait pas de méthodes et d’engins de pêche sélectifs et systématiques en Guinée. Par conséquent, le projet COPAO a mené des activités pilotes pour tester et introduire la pêche au casier en Guinée, tout en utilisant les connaissances du Sénégal en matière de pêche au casier.
 
En février 2023, des représentants des pêcheurs guinéens ont été invités au Sénégal. Ils ont par la même occasion appris la pêche au casier pratiquée au Sénégal. En outre, en juin 2023, les représentants des pêcheurs sénégalais se sont rendus en Guinée pour faire une démonstration de la méthode de pêche au casier.  Les pêcheurs guinéens ont fait savoir qu’il continuerait à utiliser leurs propres innovations tout en essayant de perpétuer cette technique de pêche à l’avenir.
 
Au Sénégal, les captures de seiches par la pêche au casier augmentent pendant la saison des pluies alors qu’en Guinée, l’activité de pêche stagne pendant la saison des pluies. Cependant, l’introduction de cette pêche pourrait contribuer à la stabilisation des revenus si des captures stables sont assurées pendant la saison des pluies. Cela pourrait contribuer à maintenir et à améliorer les moyens de subsistance des pêcheurs et les motiver à respecter les mesures d’interdiction des filets maillants (mono-filament). 
Enseignements tirésIl va sans dire qu’il est difficile de convaincre les pêcheurs à coopérer lorsqu’il s’agit d’interdire l’utilisation d’engins de pêche nuisibles à l’écosystème. Toutefois, l’introduction de méthodes de pêche alternatives pour les remplacer peut contribuer à obtenir leur coopération. De tels efforts sont importants pour assurer la durabilité de la cogestion des ressources.
Chapitre du guide pertinent pour cette étude de casChapitre 3 : Mise en œuvre des mesures de gestion des ressources

3.2 Mesures visant à renforcer la durabilité de la gestion des ressources
3.2.2 Introduction de sources alternatives de revenus
Situation à laquelle cette étude de cas pourrait se référer

Le pays qui a besoin d’une source de revenus alternative pour soutenir l’activité de cogestion peut se référer à cette étude de cas.