Cas
Cas MT-1 Approche de cogestion des ressources à l’initiative du gouvernement : le cas de la Mauritanie.
【6. République islamique de Mauritanie】
Mots-clés | La Mauritanie, gestion conjointe des ressources sous l’égide du gouvernement, système de TAC (Total Admissible Captures.), système de quotas, attribution individuelle, attribution collective, système olympique, ressources de poulpe, IMROP (Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et de Pêches), recensement des ressources de poulpe, période de repos, union des petits pêcheurs |
Contexte | Dans la République islamique de Mauritanie (ci-après dénommée Mauritanie), où un système de gestion des pêches dirigé par le gouvernement a été mis en place, il y a eu récemment une orientation vers une gestion des ressources impliquant les petits pêcheurs dans les activités de gestion des ressources, en raison des préoccupations concernant la durabilité du poulpe, la principale espèce cible, et l’augmentation de l’effort de pêche en raison du nombre croissant de petits pêcheurs. La gestion conjointe des ressources par le gouvernement n’est pas une solution au problème de la gestion des ressources. Comment la gestion conjointe des ressources par le gouvernement a-t-elle été mise en œuvre ? |
Contenu | Le secteur de la pêche en Mauritanie comprend trois sous-secteurs : la pêche hauturière, la pêche côtière et la pêche artisanale. Un système de quotas basé sur le système des TAC (totaux admissibles de captures) a été mis en place en 2016. L’analyse des ressources halieutiques requises dans le cadre du système TAC est effectuée par l’IMROP, un institut de recherche sur la pêche affilié au gouvernement. Dans le cadre de la gestion du stock de poulpe, l’IMROP effectue un recensement du stock de poulpe, dont les résultats sont utilisés pour déterminer le total admissible des captures (TAC) de poulpe pour l’année. Parmi les trois sous-secteurs susmentionnés, les pêcheurs hauturiers et côtiers sont soumis à un système de quotas individuels, tandis que les petits pêcheurs sont soumis à un système collectif. Le système collectif permet une pêche de type olympique dans les limites des quotas. S’il existe une marge entre le total des captures de poulpe et le TAC, les nouveaux pêcheurs potentiels se voient attribuer un quota sur la base de facteurs socio-économiques tels que leur contribution à l’emploi. Selon l’IMROP, la saison de frai des poulpes dans les eaux mauritaniennes commence en avril/mai, et de nouveaux stocks apparaissent en juin. C’est pourquoi une période de fermeture de la pêche de deux mois est habituellement prévue en mai-juin. Un comité a été formé avec des membres comprenant des administrateurs de la pêche du gouvernement et des représentants de la Fédération des Pêcheurs Artisanaux (FPA) pour tenir des discussions régulières sur la gestion des ressources halieutiques. Selon le représentant de la Fédération des pêcheurs artisans, les ressources halieutiques marines appartiennent au gouvernement, mais leur utilisation est discutée de manière transparente et les politiques de gestion sont décidées. Les problèmes suivants ont été identifiés dans la gestion actuelle des ressources halieutiques menée par le gouvernement mauritanien 1) Précision de l’analyse des stocks : bien que l’IMROP soit responsable de l’analyse des stocks et que l’institut maintienne une position ferme dans ce rôle, la réalité est que la base scientifique de l’analyse des stocks ne peut pas être entièrement expliquée. 2) Augmentation du nombre de petits pêcheurs : les mesures préférentielles pour le nombre croissant de petits pêcheurs comprennent la levée de l’interdiction de la pêche aux poulpes pour les petits pêcheurs 15 jours avant la levée de la période de fermeture, ainsi que l’autorisation de surquotas dans certains cas. Dans ces conditions, même en Mauritanie, où un système de gestion des ressources dirigé par le gouvernement a été mis en œuvre, le nombre croissant de petits pêcheurs et le sentiment d’urgence d’une utilisation durable des ressources ont conduit à une orientation vers une gestion collaborative des ressources impliquant les pêcheurs. |
Enseignements tirés | Même dans les pays où la gestion administrative des ressources halieutiques est appliquée, la méthode de gestion conjointe des ressources attire l’attention comme moyen d’accroître l’efficacité de la gestion des ressources dans un environnement changeant où le nombre de petits pêcheurs augmente. Cette méthode consiste à mettre en place un forum d’échange d’opinions, tel qu’un comité composé de fonctionnaires administratifs et de représentants des petits pêcheurs, et à refléter les opinions exprimées au sein du comité dans le plan de gestion administrative des ressources. |
Chapitre du guide pertinent pour cette étude de cas | Chapitre 4 Renforcement du rôle et de la capacité pratique des administrations 4.1 Rôle des administrations dans la cogestion des ressources halieutiques Dans le cadre d’une gestion gouvernementale descendante des ressources halieutiques, les administrations chargées de la pêche ont introduit diverses réglementations pour réduire la surpêche. Toutefois, dans de nombreux pays où les budgets et le personnel sont insuffisants, il n’est pas facile de réprimer la pêche illégale sur tous les sites de débarquement. |
Situation à laquelle cette étude de cas pourrait se référer | Dans les pays où une gestion descendante(TOP DOWN) des ressources halieutiques a été mise en place par le gouvernement, ce modèle peut servir d’exemple concret pour introduire une cogestion des ressources halieutiques qui encourage les pêcheurs à reconnaître la nécessité d’une gestion et à prendre des mesures proactives pour protéger leurs ressources. |